Comment calculer l’empreinte carbone d’un site web ?
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Comment calculer l’empreinte carbone d’un site web ?

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La préservation de l’environnement se trouve aujourd’hui au centre des préoccupations. C’est un sujet qui a pris beaucoup d’ampleur depuis les alertes sur les conséquences désastreuses des émissions de gaz à effet de serre. Tout comme dans le monde réel, ces problèmes écologiques existent aussi dans le monde digital, d’où l’apparition du marketing durable. En effet, Internet est un vaste espace énergivore composé de près de deux milliards de sites web ayant chacun sa propre empreinte carbone.

Mais alors, qu’est-ce que l’empreinte carbone d’un site web ? Quels sont les outils à disposition pour la mesurer et comment réduire son impact environnemental ? C’est ce que nous allons détailler dans cet article.

Le point sur l’empreinte carbone d’un site web

L’empreinte carbone d’une page web désigne la quantité d’émission de CO2 qu’elle crée tout au long de son existence. De fait, à chaque fois qu’un site web est consulté, du carbone sera libéré dans l’atmosphère. Cette pollution numérique s’explique par la consommation d’électricité que l’on utilise principalement pour assurer l’alimentation des centres de données, des réseaux de communication et des dispositifs destinés à la navigation.

Concrètement, de nombreuses requêtes (HTTP) sont envoyées à un serveur pour être traitées chaque fois qu’un visiteur se rend sur un site internet. Celles-ci vont dévorer une quantité significative d’énergie, or une consommation d’énergie implique nécessairement une production de CO2. C’est en ce sens que toute page web laisse une empreinte carbone qui impacte directement l’environnement.

Il faut toutefois savoir que cette empreinte dépend de la quantité de contenu sur le site et de sa fréquence d’accès. Ainsi, un site web avec peu de contenu aura une empreinte plus faible qu’un autre avec beaucoup plus d’éléments.

Le problème, c’est qu’à l’heure actuelle, les sites web contiennent de plus en plus d’images, d’animations, de graphismes…, ce qui rend la pollution plus importante. D’ailleurs, les émissions carbone devraient poursuivre leur hausse dans les années à venir. Et ce, avec l’augmentation progressive du nombre d’utilisateurs et des appareils connectés, mais aussi avec le développement des services en ligne visant à améliorer l’expérience utilisateur et à limiter l’utilisation de ressources.

4 outils pour déterminer l’impact écologique d’une empreinte carbone d’un site web

Pour mesurer une empreinte carbone site web, il existe plusieurs outils gratuits mis à disposition en ligne. Il s’agit entre autres de :

  • Website carbon calculator,
  • EcoMeter,
  • Ecograder,
  • EcoIndex.

Website carbon calculator

Cet outil permet de tester l’empreinte carbone d’une page web. Il donne un pourcentage qui permet de comparer le côté écoresponsable du site à celui des autres. Pour ce faire, le calculateur se base sur différents critères tels que le transfert de données sur le réseau, la source d’énergie utilisée par le centre de données, le trafic du site web, l’intensité des émissions de carbone générées par l’électricité, etc.

En outre, Website carbon indique la quantité de grammes de carbone émis à chaque visite. Mais pas que ! La plateforme fournit également des données pour 10 000 visites mensuelles, comme :

  • La quantité de CO2 rejeté dans l’atmosphère,
  • L’équivalent du CO2 produit en eau chaude et en nombre de tasses,
  • Le nombre d’arbres qui absorbent la quantité de CO2 émis en un an,
  • Le nombre de bulles équivalentes à la quantité de carbone dégagé,
  • La distance parcourue par une voiture électrique grâce au CO2 émis.
Exemple évaluation bilan carbone de Youtube

EcoMeter

EcoMeter est un outil gratuit et simple d’utilisation dédié à l’analyse de l’empreinte écologique d’un site web. Son évaluation repose sur les principes de l’écoconception afin d’examiner le niveau de maturité du service digital. De manière plus concrète, il tient compte des 115 bonnes pratiques liées à l’écoconception web de la communauté.

Avec EcoMeter, l’empreinte carbone de la page web est mesurée sur toutes les phases de son cycle de vie. L’analyse s’effectue notamment au niveau du design, de l’architecture technique, de l’expérience utilisateur, du développement et de l’hébergement.

Au final, l’outil en ligne récapitule les critères respectés et ceux non conformes au référentiel. En cas de non-respect des critères, des idées d’amélioration sont proposées à l’utilisateur en vue de lui faire s’engager dans une démarche plus écoresponsable.

Outil pour mesurer l'empreinte Carbonne d'un site web - Exemple Ecometer

Ecograder

Une autre solution pour connaître les performances relatives à l’écoconception d’un site internet serait d’utiliser Ecograder. Celui-ci établit un score après avoir évalué le contenu de la page web, à l’instar des images, du langage de balisage, des informations d’hébergement et du JavaScript, et effectué une série de tests.

Les 6 tests sont réalisés par rapport aux éléments ci-après :

  • Le type de fournisseur d’hébergement (écologique ou durable),
  • La facilité de recherche du site web selon MozRank,
  • Le nombre de requêtes HTTP sur la page d’accueil du site web,
  • La vitesse de la page Google selon Google Page Speed Insights,
  • La conception du site web pour les appareils mobiles,
  • L’utilisation ou non de Flash sur le site internet.

Lorsque l’hébergeur est vert, cela signifie qu’il est intégralement alimenté par des énergies renouvelables, que ce sont des éoliennes ou des énergies solaires.

Exemple mesure empreinte carbone de Sortlist

EcoIndex

Créé par Frédéric Bordage, fondateur de Green IT, EcoIndex est un outil de mesure qui dispose de son propre algorithme pour déterminer l’empreinte carbone d’un site internet. Il est proposé gratuitement et se base sur un certain nombre de critères, à savoir :

  • La performance environnementale absolue (note sur 100)
  • La performance environnementale relative (A à G),
  • Le poids des données transférées (en kilo-octet),
  • Le classement par rapport aux autres pages web évaluées,
  • Le nombre d’éléments du Document Object Model (DOM),
  • Le nombre de requêtes HTTP ou la charge du serveur.

Afin de classer le site web sur une échelle de A à G, l’outil associe la valeur de la performance environnementale absolue à d’autres données environnementales comme la consommation d’eau douce, la mémoire vive nécessaire, le nombre de CPU consommés par le processus navigateur, etc.

Quoi qu’il en soit, l’objectif d’EcoIndex consiste à apporter une analyse rapide et détaillée du site web de l’utilisateur tout en lui montrant les bonnes pratiques à adopter.

Exemple mesure empreinte carbone de Pizza Hut

4 bonnes pratiques pour réduire l’empreinte carbone d’un site web

Vous l’aurez compris, chaque site web laisse une empreinte écologique en raison des transferts de données et de la consommation d’énergie. Heureusement, il existe des solutions pour réduire son bilan carbon, et donc le rendre plus responsable.

Voici quelques recommandations pour limiter l’impact environnemental d’une page web.

Réduire le poids des fichiers

Il va sans dire que les fichiers intégrés ont un poids qui entraine la surcharge des sites web. Si les pages sont lourdes, celles-ci mettent plus du temps à charger et nécessitent plus d’énergie. En conséquence, l’expérience utilisateur se trouve altérée. Ce qui provoque une baisse du nombre de visites du site internet.

Pour pallier ce problème, il convient d’améliorer les performances du site en supprimant les données inutiles et en écrivant un code propre. Il paraît aussi judicieux de compresser certains fichiers, telles les images et vidéos en s’assurant de la conservation de la qualité.

Par ailleurs, il est préférable d’opter pour des graphiques et des animations CSS, et d’éviter les images, car ces dernières s’avèrent plus lourdes. Enfin, la fonction lecture automatique des vidéos est à bannir pour réduire l’empreinte carbone du site.

Optimiser les images et exclure les vidéos

L’optimisation des images relève d’une grande importance puisque cela permet de diminuer considérablement le poids des pages web et d’améliorer leur référencement. Avec une image téléchargée avec la bonne dimension et compressée, le site web garde toute sa performance.

D’un autre côté, les ressources utilisées pour afficher les vidéos et les GIFs sont assez importantes. De ce fait, il vaut mieux se passer de ces fichiers médias si possible. Autrement, il reste toujours possible d’ajouter un élément HTML embed. Grâce à cette solution, l’utilisateur pourra lire une vidéo sur la page web via une URL d’une application externe.

Mettre des contenus de qualité

La réduction de l’empreinte carbone des sites internet passe essentiellement par la rédaction de contenus pertinents. En effet, ceux-ci vont retenir l’attention des visiteurs et limiter au maximum le taux de rebond.

En rédigeant des contenus qualitatifs, le rédacteur ne fournira pas de contenus dupliqués qui seront, bien entendu, mauvais pour le SEO d’une page web. Dans le cas contraire, les ressources en énergie vont être utilisées inutilement puisqu’un autre site existe déjà.

En parallèle, le rédacteur doit tenir compte de la taille et du nombre de polices sur le site étant donné qu’elles ont un poids qui peut aller jusqu’à 250 ko. Afin de ne pas alourdir les pages et d’atténuer l’impact environnemental, il est donc recommandé d’utiliser pas plus de trois polices différentes.

Choisir un hébergement web écoresponsable

Le choix de l’hébergeur est primordial du fait qu’il joue un rôle crucial dans l’émission de CO2 d’un site internet. De nos jours, on retrouve un bon nombre d’hébergeurs web mettant en avant des offres écofriendly.

En principe, ces derniers s’engagent à utiliser l’énergie verte pour l’alimentation des serveurs. Mais ce n’est pas tout ! Ils promettent également d’améliorer les centres de données et leurs équipements. Avec des infrastructures de meilleure qualité, les sites web évitent la surconsommation électrique.

Pour couronner le tout, l’entreprise pourra faire des économies sur les frais d’hébergement de son site en ligne. De fait, une utilisation de l’énergie renouvelable favorise une diminution des coûts de production de l’hébergeur. D’où une baisse des tarifs d’hébergement web.

Conclusion

En somme, un site internet génère une empreinte carbone, peu importe le nombre de requêtes traitées par le serveur. En fonction de la composition de chaque page web, la quantité de CO2 émis n’est pas la même. Néanmoins, cette pollution numérique ne semble pas près de s’arrêter compte tenu du développement des technologies digitales qui requièrent un coût écologique colossal dans la conception et l’alimentation.

Face à ce problème, la meilleure solution serait alors d’adopter les bonnes méthodes pour réduire leur impact environnemental. D’ailleurs, les usagers sont plus enclins à faire confiance aux sites web à faible empreinte de carbone.

Pour découvrir le bilan carbone de votre site, n’hésitez pas à utiliser les outils d’analyse évoqués plus haut ou à faire appel à un spécialiste en création de site internet. Ce dernier sera à même de vous accompagner dans une démarche écoresponsable.

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